Innovation

Time for the Planet : Zoom sur les 3 premières innovations pour le climat

Ça y est : Time for the Planet a dévoilé fin Décembre, ses 3 premières innovations majeures pour le climat :  Leviathan dynamics, Carbon impact et Beyond the sea.

Time for the Planet est une entreprise à but non lucratif et avec un fonctionnement collaboratif.  Sa mission est de collecter 1 milliards d’euros pour développer 100 innovations pour lutter contre le changement climatique.

J’ai rejoint le projet en tant qu’associé/actionnaire depuis fin Novembre 2021. En effet, il est possible à tout un chacun d’investir dans ce projet pour financer le développement de ces innovations pour un monde durable. Comme je le mets en avant sur ce blog, l’innovation et la technologie peuvent nous aider à répondre aux défis climatiques et environnementaux. C’est donc intéressant de pouvoir contribuer directement au développement de solutions prometteuses pour le climat.

C’est au cours d’un live sur Youtube en mode plateau télé le 20 Décembre dernier que les 3 premières innovations sélectionnées ont été présentées.

Retrouvez le live ci-dessous suivi d’une présentation de ces 3 entreprises innovantes.

Les 3 innovations pour le climat portées par Time for the planet

> Inno 1 : Leviathan dynamics

Leviathan Dynamics adresse la problématique de la climatisation, plus précisément des fluides frigorigènes. En effet, les climatiseurs utilisent des fluides ayant des propriétés particulières de condensation et d’évaporation. Or ils sont souvent sujet à des fuites et ces fluides ont un impact très important sur le réchauffement climatique.

Le PRG « Potentiel de Réchauffement Global » (ou GWP en anglais) est un indicateur de la nocivité d’un gaz par rapport à l’effet de serre et ceci dans un temps déterminé.

L’innovation de Leviathan Dynamics est un procédé qui permet d’utiliser de l’eau comme fluide frigorigène créant des conditions particulières de pression. Le procédé s’appelle « CMV » pour « Compression Mécanique de Vapeur« . L’objectif est de pouvoir réaliser la condensation et l’évaporation à des températures proches de celles des fluides frigorifiques.

Ce système de climatisation permet donc de remplacer les gaz fluorés par de l’eau tout en consommant 30 % moins d’électricité que les climatiseurs actuels.

Plus d’informations sur https://www.leviathan-dynamics.com/

A LIRE AUSSI :  DeepData : un datacenter souterrain et écologique

> Inno 2 : Carbon impact

Carbon Impact est le fruit de 30 années de recherches sur la captation naturelle de CO2. En effet, retirer le CO2 déjà présent dans l’atmosphère s’avère être une action complémentaire de la baisse des émissions pour limiter le réchauffement climatique. Diverses solutions technologiques industrielles émergent ces derniers mois, mais Carbon Impact mise plutôt sur une approche issue d’un phénomène naturel.

En effet, l’olivine, un minéral issu de roche volcanique fait l’objet d’études scientifiques depuis une trentaine d’années. Sous la forme de grains de sable vert, l’olivine a la particularité d’absorber du CO2 en étant en contact avec de l’eau. Les diverses réactions chimiques font partie d’un processus naturel constaté dans les zones volcaniques.

L’ONG Project Vesta se base sur les recherches dans le domaine pour reproduire ce phénomène naturel dans d’autres endroits du monde. L’objectif est diffuser ce processus naturel en intégrant ce sable vert sur des plages  pour accélérer son action.

Carbon Impact va porter le déploiement du projet en France avec des projets pilotes pour, notamment, étudier les effets sur les écosystèmes locaux à une petite échelle avant une diffusion plus large. À grande échelle, cette solution peut capter des milliards de tonnes de CO2.

Plus d’informations sur https://www.vesta.earth/science

> Inno 3 : Beyond the sea

Si la marine marchande était un pays, elle serait le 6e plus gros pollueur au monde. Beyond the sea vise à réduire de 20 à 30% la consommation en carburant des transports maritimes en équipant les bateaux de voiles de kite géantes.

Présentation de la solution et des recherches en cours dans la vidéo ci-dessous :

Plus d’informations sur le site https://beyond-the-sea.com/

> Une approche novatrice pour les entreprises à impact

L’approche de Time fot the Planet se base sur le constat que les innovActeurs peinent souvent à mettre en visibilité leurs innovations. Un recrutement de CEO avec un profil d’industriel expérimenté est donc mené pour porter le projet et épauler les fondateurs.

De plus, le financement de ces projets industriels requiert une vision sur le long terme. Et contrairement aux solutions uniquement numériques, les solutions industrielles sont plus dures à financer en raison d’un manque de fonds d’amorçage de projets industriels. (cf les défis des startups cleantech industrielles).

Ces premiers projets se voient dotés avec des enveloppes intéressantes pour leur développement :

  • 350.000 euros pour Leviathan Dynamics,
  • 1 million d’euros pour Beyond the sea,
  • 1,5 millions d’euros pour Carbon Impact.

Cela est possible grâce aux plus de 33 000 associés (à début 2022) dont l’investissement permet de financer les innovations pour le climat portées par Time for the planet. J’explique dans cet article, le mécanisme et le fonctionnement de Time for the planet.

Vous aussi, vous pouvez rejoindre l’aventure pour bien démarrer 2022 : c’est par ici « Devenir actionnaire » .

Pour conclure, je précise tout de même que les solutions et innovations ne sont qu’une partie de la réponse. Un changement de nos comportements en amont avec plus de sobriété est indispensable à la réussite de l’impact attendu de ces innovations. En cela l’éco-conception des technologies et solutions est primordiale.

Amah

Passionné de nouvelles technologies, je partage ici des innovations technologiques qui impactent notre quotidien, ainsi que des astuces & outils pour simplifier notre vie à l'ère du numérique. Tech addict & casual dev | Interested by Technology, Energy & Africa

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5 commentaires

  1. C’est vraiment génial toutes les innovations dont ces organisations sont capables de mettre en place ! Très intéressant. On touche à des problèmes majeures, le projet Carbon impact est vraiment très prometteur, car il risque de ne pas coûter super cher (je pense, je me trompe peut-être) pour de bénéfices ahurissants.

    Je suis étonné de la solution trouvée pour faire en sorte que les bateaux polluent moins car j’aurai pensé changer de carburant directement mais j’imagine que c’est trop tôt pour cela. La solution trouvée est très originale mais si ça fonctionne bien, ça en est presque triste de ne pas y avoir pensé avant ahah.

    Très intéressant en tout cas, au plaisir de lire les prochains articles.

    1. Merci pour ton retour, David.
      Pour les bateaux, changer de carburant demanderait une intervention en profondeur sur chaque bateau (comme si on devait transformer toutes les voitures thermiques en électriques). De nouvelles propulsions et types de carburant vont sûrement voir le jour pour de nouveaux bateaux, mais les bateaux actuels vont fonctionner encore probablement plusieurs dizaines d’années, donc autant s’attaquer à leur conso directement. La solution est effectivement originale, et je me questionne sur le câble : tirer des cargos de ces tailles, c’est pas une petite affaire…

  2. Merci pour cet article. Il y a heureusement des initiatives constructives qui se mettent en place, un pas à la fois et petit à petit. Je reste cependant convaincu que les solutions devraient plutôt se tourner vers la sobriété, plutôt que sur le fait de rendre plus efficient des technologies vouées à disparaitre en raison des chocs énergétiques et de la raréfactions des matières premières . Quand on connait le cout en métaux tel que le cuivre pour construire une éolienne, le débat reste ouvert. Voir à ce sujet la conférence d’Aurore Stéphant. Autre exemple : la transformation du carbone en sédiment, bien qu’elle soit une remarquable prouesse scientifique, me parait bien dérisoire en regard de la somme d’énergie humaine et mécanique nécessaire à sa mise en place. Sans compter son impact environnemental lié à la modification de l’environnement. En bref sur ce projet : pourquoi ne pas simplement faire des recherches sur la reforestation ou sur l’emploi de zones mélangeant de grandes cultures et reforestation ? Le lowtech me parait bien plus utile, on n’a jamais inventé mieux qu’un arbre:) …. et notre énergie devrait se porter sur le changement intérieur ( notre mental et notre ego) plutôt que sur le fait de modifier l’environnement extérieur pour chercher à toujours produire plus, faire plus … en somme : un climatiseur, aussi efficient qu’il soit, ne fera jamais que réchauffer l’environnement… Je termine sur une note plus nuancé : je suis pour les technologies, mais pas pour leur emploi généralisé…

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